Le ministre de l’Économie estime qu’il faudrait réformer le statut de la Fonction publique pour un certain nombre de missions qui ne le justifient pas.

Après avoir semé la pagaille dans la majorité avec ses déclarations fin août sur le temps de travail à l’université d’été du Medef, Emmanuel Macron a récidivé ce vendredi en se prononçant sur un autre totem à gauche: le statut des fonctionnaires, qu’il n’estime plus «adéquat»au monde tel qu’il évolue. S’exprimant devant le think-tank de gauche En Temps Réel, le ministre de l’Économie a estimé, selon des propos rapportés par Challenges, qu’il faudrait réformer le statut de la Fonction publique pour un certain nombre de missions qui ne le justifient pas. «Je ne vois pas ce qui justifie que certains cadres de mon ministère bénéficient d’un emploi garanti à vie alors que le responsable de la cybersécurité d’une entreprise est contractuel en CDD…», a-t-il précisé.
Même si le ministre évoque cette remise en cause de façon partielle, limitée à un certain nombre de missions qui ne sont pas régaliennes et uniquement pour les nouveaux emplois, et qu’il la met en perspective avec la nécessaire réduction de la dépense publique, le locataire de Bercy avance une nouvelle fois en terrain miné. Et pas uniquement parce qu’il s’exprime, là encore, sur un dossier qui n’est pas le sien mais celui de Marylise Lebranchu, la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique.
Le sacro-saint statut de la Fonction publique est une bombe à laquelle personne, de gauche comme de droite, n’a vraiment osé s’attaquer. Et encore moins à si proche échéance d’élections régionales qui s’annoncent calamiteuses pour la gauche et d’une campagne présidentielle des plus compliquées pour le président sortant… «Je dis les choses telles qu’elles sont, sinon les gens s’habituent à un petit bruit de fond et n’écoutent plus», confiait Emmanuel Macron récemment au Figaro. À Bercy, on précisait vendredi soir que le discours du ministre de l’Économie n’était pas censé sortir de l’enceinte du cercle de réflexion, et qu’il n’était pas prononcé pour alimenter le débat public.

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